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Monseigneur Léonard ne prend plus ses gouttes...

Monseigneur Léonard, Primat de Belgique, a manifestement interrompu le traitement que l’on est en droit de croire qu’il suivait. Ou alors il est inscrit au programme : « à chaque semaine sa gaffe ». Ou alors encore, il pratique un sens de l’humour très particulier. Ainsi, mi octobre, on apprenait, grâce à la republication d’un ouvrage ancien que l’Archevêque considérait le Sida comme une forme de « justice immanente ». Le 23 octobre il comparait l’homosexualité à …l’anorexie. Quand au préservatif, ce serait « la roulette russe ».Ni plus ni moins. Ce mercredi 27 octobre, dans une interview à la RTBF (la télévision publique francophone belge), il déclarait que le fait de traduire en justice des abuseurs qui ne sont plus en fonction s’assimilait à « une sorte de vengeance», de la « vindicte poussée jusqu’au bout ». Est-ce que les victimes « souhaitent vraiment qu’un prêtre de 85 ans, soit maintenant, tout d’un coup, mis au pilori, décrié publiquement ? ». Ben non, pensez-vous, s'il a seulement violé un petit garçon (ou même une petite fille) on ne va quand même pas en faire tout un plat... Le simple fait que ce malheureux prêtre n’ait pas été « mis au pilori » dix, vingt ou trente ans plus tôt, c'est-à-dire au moment de ces crimes soit du, pour l’essentiel, à la protection de l'église catholique semble totalement échapper au malheureux archevêque. En tout état de cause pas de justice immanente pour les prêtres abuseurs ! Ni de justice tout court, d’ailleurs. Récitez moi deux Ave et trois Pater et ce sera bon ! Je ne suis pas catholique et le fait que les propos scandaleux de Mgr léonard vident les bancs des Eglises me concerne donc assez peu. En revanche, la pollution du discours public que représentent ces déclarations nauséabondes me choque. Osons une dernière hypothèse : Mgr léonard n’est ni un grand malade privé de ses gouttes, ni un gaffeur impénitent ni même un humoriste qui s’ignore. Il est simplement, sur le plan des questions de société, un peu à la droite d’Attila.

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