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La laïcité, nom de Dieu !

Il ne se passe plus une semaine, un jour, sans que l'on soit confronté au "fait religieux".


Ici, on apprend qu’une chaîne de grands magasins d’alimentation (Lidl, pour ne pas la citer) supprime les croix sur des photographies de villages grecs (avec leurs églises et couvents orthodoxes) ornant les boîtes de certains de ses produits. Pour « ne pas choquer » certains, semble-t-il…. Là, c’est un grand chocolatier belge, Godiva, qui annonce avoir arrêté la fabrication des pralines à la liqueur. Le fait que, depuis 2007, la marque ait été rachetée par le groupe turc Ülker, qui souhaite se développer surtout sur le Moyen-Orient n’est sans doute pas étranger à cette évolution.


Il me revient par ailleurs, de nombre des clients que nous servons à l’ESISC (www.esisc.org) que les incidents liés à l’identité et à la pratique religieuse se multiplient à l’envi au sein des entreprises…


République et Laïcité avaient cantonné la religion à sa vraie place : la sphère privée. Islamisme et communautarisme l'ont remise au centre de la vie publique. Par un réflexe identitaire compréhensible mais navrant, les autres courants ont suivi et le « fait religieux » envahit l’actualité.


Les militants de la religion ne comprennent pas (ou feignent d'ignorer) que la laïcité nous offre une formidable liberté : celle de vivre une foi ou pas, d'en changer ou pas, de blasphémer ou pas, et, enfin, de n'être jugé ni pour sa pratique religieuse (ou son absence) ni pour son identité ou son genre.


Ce retour du religieux sur la place publique n’est rien d’autre à mes yeux qu’une terrible régression….

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