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Haro sur CNEWS !




En France, la violence faite aux personnes augmente chaque année. L’islamisme radical – suivant la stratégie « entriste » des Frères musulmans d’une part ou celle de la rupture prônée par les salafistes d’autre part - continue à progresser. On arrête des apprentis—djihadistes de 11 ans  ou des instituteurs ralliés à Daesh, repérés depuis des années mais qu’on avait pourtant laissés en place. Les émeutes de juin dernier ont démontré que l’agression physique des élus de la République n’était plus un tabou. Comparé à tout cela, le fait que Paris, l’ancienne ville-lumière soit devenue une cité triste, insécure et crasseuse semble presque anodin. Mais l’important, de toute façon, n’est pas là. L’urgence, c’est de faire taire CNEWS.


Depuis des mois maintenant, la chaîne d’information continue est devenue « la » cible à abattre. A gauche du moins. On ne compte plus le nombre de députés « progressistes » qui refusent ses invitations.


Mme Sophie Binet, secrétaire générale de la très démocratique CGT (qui continue, contre vents et marées, à s’échiner chaque fois qu’elle le peut  à bloquer un pays qui aimerait bien qu’on le laisse travailler – refuse de répondre aux questions de ses journalistes. Plus gênant, comme on l’a vu, en direct, il y a quelques semaines, son service d’ordre interdit désormais aux équipes de CNEWS d’assister aux points de presse qu’elle organise. Et tant pis pour la liberté d’informer.


Un nouveau palier a été franchi lorsque Monsieur Christophe Deloire, secrétaire général de « Reporters sans frontières » a saisi le Conseil d’Etat pour … faire censurer le média. Là, il faut le dire, on reste sans voix : qu’un organisme dont la vocation est, précisément, de défendre la liberté d’expression en vienne à réclamer la mise au pas d'un organe de presse évoque un peu ces procès staliniens dans lesquels les « avocats » eux-mêmes chargeaient ceux qu’ils étaient censés défendre et exigeaient des peines exemplaires.


Cette semaine, nouvelle étape : « L’OBS », périodique germanopratin répandant le catéchisme de la gauche bien-pensante à longueur de semaines, consacre, sous le titre  « Réacinfo » (sic !) sa Une aux « médias Bolloré ». Un pur chef d’œuvre d’objectivité et de modération qui mériterait d’être donné en exemple dans les écoles de journalisme. Par exemple entre les analyses psychanalytiques de Monsieur Miller et les leçons de déontologie d’ « Arrêt sur images ».


Passons sur la cover elle-même dont le graphisme, malgré tout, évoque un symbole fort répandu il y a quarante ans. On me dira que j’ai l’esprit mal tourné, que, pour des raisons familiales, je suis obsédé par la Shoa ou que la ressemblance avec une croix gammée inachevée n’est que purement fortuite. Mais oui, mais oui…


En feuilletant le dossier, j’ai appris des choses renversantes et scandaleuses. J’en tremble encore. Ainsi, Laurence Ferrari ose dépasser ses confrères qui font sagement la file pour entrer à l’Elysée (la vilaine !); pire, elle pose à Jupiter une question, « non une interpellation d’une minute en forme d’éditorial !» que ne semble pas apprécier L’Obs. Il est des pays où l’on se retrouve au Goulag pour moins que ça.


Ceux qui, les malheureux, ne s’en doutaient pas, apprendront au passage que « En tordant l’actu, les médias Bolloré fabriquent un récit réactionnaire teinté de catholicisme réactionnaire ». A une autre époque et sous d’autres cieux, on l’aurait traité « d’Hitléro-trotskyste ». Les mots changent, la réalité reste la même pour la gauche : qui ne suit pas la vulgate dite « progressiste » n’a pas droit à la parole.


Passons, à nouveau, sur les longues digressions sur la tragédie de Crépol qui illustreraient « l’obsession de la chaine à dénoncer un racisme antiblanc » qui, bien entendu, en ces temps de wokisme, n’est qu’une chimère. Vient ensuite un papier sur des « Médias en croisade » dans lequel on apprend (mais si! mais !) que Vincent Bolloré rebaptisait, dans les années quatre-vingt, les bateaux d’une flotte qu’il venait de racheter « Saint Vincent de Paul » ou « Saint François d’Assise » (mais quelle horreur !). Un autre papier vise à démontrer que les « médias Bolloré » pourraient bien se transformer en machine de guerre au profit du RN. « L’Obs » concède qu’aucun contact n’a encore eu lieu entre MLP et Bolloré, mais les limier veillent.


J’avoue que cette lecture m’a diverti. Enfin, jusqu’à un certain point.


En conclusion, en deux page d’interview, un spécialiste des médias compare benoîtement l’empire médiatique du mal – euh, je voulais écrire « de Bolloré » -  à une « tradition journalistique… qui  a perduré jusqu’à la collaboration ». Certes, nous rassure-t-il, « personne n’affiche aujourd’hui l’antisémitisme qui était à l’œuvre durant ces années-là, mais il est évident que dans les médias du groupe Bolloré, la parole xénophobe est totalement libérée ». Pour ceux qui, comme moi, ont l’esprit lent et n'auraient pas totalement compris, il insiste plus loin   rappelant que dans les années trente « il existe une floraison de journaux racistes et antisémites dont l’objectif est de faire chuter la République ».


Bon sang, mais c’est bien sûr ! Moi qui ai le plaisir de collaborer à CNEWS depuis une dizaine d’années sur les questions de sécurité je n’avais jamais eu conscience d’être le (très) modeste maillon d’un complot factieux. Merci à l’Obs de m’avoir ouvert les yeux. Et je comprends mieux le graphisme de « une » que j’évoquais plus haut.


Je comprends bien, aussi, ce qui gêne la gauche qui a l’inestimable privilège de représenter le camp du bien face aux tenants d’un passé obscurantiste : les chimères qu’elle a entretenues depuis des décennies s’effondrent les unes après les autres et le peuple, ce bêta, se met à penser que ce qu’il vit n’est peut-être pas seulement un « sentiment d’insécurité » mais une insécurité bien réelle – certes plus perceptibles dans les 18ème, 19ème et vingtième arrondissements de Paris, dans le 9.3, à Marseille ou en d’autre lieux pittoresques que dans les beaux quartiers. Et il se prend par ailleurs à rêver d'une immigration maitrisée et choisie (double blasphème!). Ou encore à espérer un pays moins prisonnier de règlementations, pléthoriques et parfois contradictoires. Alors, comme on ne peut changer cette réalité, autant essayer de tuer le messager.


J’aurais pu finir ce papier en faisant la liste des errements et abus de médias publics payés par nos impôts » ou ceux d’organes de presse appartenant au camp du bien. Mais je ne le ferai pas. D’une part, ce serait long et indigeste. D’autre part, étant de droite et libéral, j’ai la faiblesse d’être tolérant et enfin, je m’en fous : que chacun lise et regarde ce qu’il veut et se fasse son idée.


Et si des délits sont constatés, il existe en France assez de lois - contre le racisme, le négationnisme, l’appel à la haine, l’apologie du terrorisme etc – sans avoir besoin de ressusciter Fouquier-Tinville ou Vychinski, ou de dresser des potences pour ceux qui pensent mal et des bûchers pour les médias qui les publient.

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