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Non, DSK n'est pas "la victime"


Comme tout un chacun, j'ignore tout du fond du dossier DSK. Je pense seulement que la thèse du complot est invraisemblable, mais qu'il est évidemment possible que l'accusation soit fausse. En tout état de cause,ma seule certitude est qu'à l'issue de cette affaire, quelqu'un passera un certain temps en prison. DSK s'il est reconnu coupable, son accusatrice s'il y a eu mensonge. Je ne commenterai donc pas les faits eux-mêmes. Mais cette affaire appelle trois réflexions. Primo: Je suis abasourdi par le manque d'empathie dont la plus grande part du monde politique français, socialistes en tête, fait preuve par rapport à la victime présumée. C'est très bien de parler de la famille de DSK et de la plaindre, mais quid de la femme de chambre? Si les faits sont avérés, la victime,la seule victime,c'est elle, n'en déplaise aux amis de DSK et à trop de journalistes qui semblent l'oublier. Comme mon ex-collègue et amie Claire Chazal qui répétait à tout bout de champs, ce dimanche que, "en matière de crime sexuel, la législation est très différente aux Etats-Unis". Ah bon, parce qu'en France, le viol est toléré? Encouragé? Applaudi? Dans ma grande naïveté, je pensais que des progrès avaient été faits dans la prise en compte des crimes sexuels et de la violence faite aux femmes. Je constate avec tristesse qu'il n'en est rien. En tout cas quand le suspect est un homme en vue et de gauche. C'est à se demander que que vaut, aux yeux de la gauche et de la presse la parole d'une femme de chambre afro-américaine quand elle met en cause un "maître du monde". Secundo: On nous dit que la France est une victime de cette affaire. Et là, c'est vrai, je suis d'accord: nous somems humiliés. Mais ne l'avons-nous pas cherché? DSK, c'est l'homme de la K7 Méry, qu'il avait gardée sous le coude, faisant fi de l'obligation de tout un chacun de dénoncer un crime ou un délit, pour s'en servir pour attaquer la droite. Ce procédé douteux n'a pas empêché Pariz de le proposer à la tête du FMI. On est représenté, dans les instances internationales, comme on le mérite... Tertio: à mes yeux, l'affaire de "l'économiste honrgoise du FMI", en 2008, dicréditait déjà largement DSK. A l'époque, les médias français avaient brocardé le "puritanisme" des Anglo-saxonx, M. Besson avait qualifié l'affaire de "dérisoire" et M. Khouchner avait demandé "qu'on l'oublie vite". Comme souvent en ce qui les concerne, les deux auraient mieux fait de se taire. Il n'y a, en effet, rien de dérisoire dans le fait pour le plus haut dirigeant d'une entité publique, d'entretenir une liaison extra-conjugale avec une de ses employées. Quoi que le FMI ait décidé à l'époque, les soupçons d'abus de pouvoir, de harcèlement et de pressions ne peuvent pas être écartés aussi facilement. C'est précisément pour cela qu'un homme ayant un minimum de jugement évitera de se mettre dans une telle position et réfrénera ses pulsions, fussent-elles compulsives et pardonnées par son epouse (ce qui, par ailleurs, ne nous regarde pas) et il me semblme que l'on est en droit d'attendre de l'homme qui joue un rôle clé dans l'économie mondiale d'avoir ce "minimum de jugement". Mais apparemment, nous ne sommes pas nombreux à le penser... Sans doute certains jugeront-ils que mon "tropisme pro-américain" fait de moi un "puritain". Non, il fait de moi, simplement, un homme qui croit que la loi et la decence s'appliquent à tous, quelque soit son rang; un homme qui pense que la parole d'une femme de chambre afro-américaine vaut bien celle du patron du FMI et un homme qui pense, enfin, qu'un mandataire public doit donner l'exemple. Bref, mon "tropisme pro-américain" fait de moi un républicain. Tout simplement...

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