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Le Président à Chambord : le Macron-Bashing s’en donne à cœur joie


La nouvelle du jour, c’est donc que le Président de la République passera ce weekend à Chambord pour y fêter, en famille et avec un peu d’avance, son quarantième anniversaire. En résumé, Emmanuel Macron, arrivé sur place vendredi après-midi avec son épouse logera dans un relais ayant vue sur le château (l'un des plus beaux et des plus visités de la région), dînera samedi dans une salle de celui-ci et profitera du weekend (son premier à être "privé" depuis son élection) pour visiter le zoo de Beauval, résidence française du bébé-panda récemment « baptisé » par son épouse. Le tout payé sur sa cassette personnelle.

En elle-même, cette information ne présente strictement aucun intérêt : un événement privé, une fête de famille comme il s’en déroule des dizaines de milliers, chaque semaine, en France. Avec un peu plus de faste, évidemment, étant donné le lieu choisi, mais rien que ne puisse se payer une famille de classe moyenne ayant quelques économies: le weekend au gîte quatre étoiles se facture 800 Euros et le château loue des salles, entre autres pour des mariages, ce qui participe d’ailleurs aux frais d’entretien de ce magnifique monument.

Beaucoup de lecteurs « normaux » auront simplement zappé l’information, la jugeant de peu d’importance et on pouvait espèrer que ceux qui s’y seraient arrêtés se féliciteraient pour M. Macron et sa famille et que d’autres, encore se souviendraient de l’existence de Chambord et décideraient d’aller visiter le château à la belle saison (il attire plus de 750 000 touristes par an…)

On pourrait voir, effectivement, dans ce choix, une manière de mettre en valeur l’un des joyaux de notre magnifique patrimoine national (une cause qui tient particulièrement à cœur au Président) et de promouvoir le tourisme dans la doulce France si chère à Rabelais. Dans une France qui a souffert, entre autres du fait des attentats, d'une baisse du tourisme étranger, ce n'est pas rien.

Seulement voilà, nous sommes en France. Donc, plutôt que cette indifférence polie ou que cette approbation discrète, nous avons droit, sur les médias sociaux à une nouvelle volée de Macron-Bashing. Tous les pincés, les aigris, les amers et les envieux, les pisse-vinaigres, rabat-joie et autre fesse-mathieux accompagnés, comme il se doit des mégères, des grippe-sous, des bonnets-de-nuit, de quelques jean-foutre, peigne-culs et autres faux-jetons, de ceux qui ont le cerveau qui baigne dans la confiture de coing ou qui ont oublié leur tête sous l’oreiller et leurs neurones sur la table de nuit – et croient donc tout et n’importe quoi – et, bien entendu, les extrémistes de tous bords s’en sont payé une bonne tranche. Pour peu on entendrait grincer les bois de la guillotine montée en hâte en place de Grève (aujourd’hui place de l’Hôtel-de-Ville) au soir de la révolution triomphante pour punir le monarque absolu et s’entrechoquer les aiguilles des tricoteuses avides de voir couler le sang des « puissants ».

Souvent avec la photo du château en illustration, ils daubent le Président qui se prendrait pour Louis XIV (le Roi-Soleil n'a séjourné qu'à une dizaine de reprises à Chambord, bien davantage associé à François 1er figure princière symbolique de la Renaissance). Ils s’excitent sur la dépense somptuaire et s’exaspèrent sur « les gardes » mobilisés – comme tout le monde le comprend aisément, si l’anniversaire avait été fêté au McDo ou dans un Chinois du XIIIème, le Président serait, bien évidemment, sorti sans escorte. Qu'importe si les trois-quarts de ce qui se véhicule sur la toile est faux (le Président et sa suite ne logent pas au château, les frais sont pris en charge par M. Macron lui-même, etc.), l'important, c'est de faire feu de tout bois pour attaquer le Président des riches. Même M. Mélenchon, qui cherche à exister y est allé de sa petite phrase convenue, expliquant qu’il était « tellement républicain » qu’il était « exaspéré » par les symboles royalistes (on frémit à la pensée de ce qu’il ferait de Versailles s’il devenait Lider Maximo).

Certains avec un peu plus de réserve commentent le poids (forcément négatif) de ce « symbole » dans une France en souffrance (souffrirait-elle moins si la famille présidentielle se réunissait autour d’un jambon-beurre ?), raisonnement sans aucun intérêt à mes yeux et que l’on pourrait d’ailleurs aisément renverser : rétablissement du prestige de la Présidence, « projection » à l’étranger (où nous voulons rayonner et vendre nos produits et savoir-faire, et notre tourisme) d’une image de « puissance » et de sérénité, etc.

Non, soyons clair : cette nouvelle crise d’allergie ne véhicule rien de plus que cette envie, cette haine de la réussite, cette aigreur, cette volonté de « chasser le riche » qui plombent la France depuis des décennies et la tirent vers le bas à chaque fois qu'elle tente de sortir la tête de l'eau. Affligeant...

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